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Logiciel open source versus logiciel propriétaire

Suite à une discussion sur l’open source contre le propriétaire, j’ai préféré arrêter mon intervention.
La discussion m’agaçait quelque peu.

Résultat, j’ai pensé faire un billet dessus.
Mais avant de commencer à écrire, j’ai réfléchis.
Qu’est-ce que je reproche à l’open source ? Au propriétaire ?
Quelles sont les idées potentiellement erronées que j’ai sur chacun ?

J’ai donc fais des recherches en premier lieu, le présent billet en est le résultat.
Dedans, il y a mes réflexions, des éléments de vécu et du questionnement (d’ailleurs, je suis preneur pour entamer une discussion sereine et constructive).
Et pour le coup, quelques idées préconçues que j’avais et qui se sont avérées fausses.

J’ai essayé d’être objectif (enfin, ça dépend des parties, mais le titre est assez clair, je pense), mais ma vision des choses peut parfois être biaisée.
Après, tout le texte peut être discuté.

 

Contexte.

 
La discussion d’origine était au sujet de l’enseignement de l’open source dans les écoles d’ingénieur en informatique.
La discussion a dérivée suite à mon commentaire (#5) et celui de Hoper (#6).

Note :
J’ai déjà entendu maintes fois les propos de Hoper. Mais c’est le premier (pas de bol) qui l’écrit alors que je me suis engagé dans la conversation. D’habitude, ça me laisse de marbre et je laisse passer. Une fois n’est pas coutume 🙂
Et puis, j’ai appris pas mal de choses.

Déjà, pourquoi cette conversation m’a-t-elle agacée ?
Je suis contre l’open source ?
Non. Du tout. Au contraire.

Ce qui m’énervait avant tout c’est de petite chose comme « soit tu fais de l’open source soit tu change de métier », « Si tu as le choix entre créer un logiciel privateur ou ne rien faire, ton devoir est de ne rien faire » ou « le propriétaire emprisonne le monde ».
En fait, ce qui m’agace au plus haut point, c’est que des chantres de l’open source veulent imposer l’open source, ne veulent pas entendre parler du propriétaire parce que « le propriétaire c’est mal ». Au final, avoir un comportement de fanatique extrémiste qui rejette tout ce qui n’est pas open-source et par là-même porte plus préjudice à l’open source qu’autre chose.

C’est pas en engueulant un gars en lui disant que ce qu’il fait c’est « LE » mal qu’on va le convaincre de faire autrement… Bien au contraire. Dans le domaine, les enfants en sont un bon exemple (ou les politiques qui veulent censurer).
Le forcer à faire partie d’une communauté qu’il juge dictatoriale est un très mauvais pari.

C’est bien ça qui me gène.
Chacun est responsable de ses propres choix et ce n’est pas à des gens d’imposer leur vision.
Pour moi, c’est l’intolérance des fondamentalistes de l’open source qui pose problème.
Il faut laisser le choix aux gens. Point.

Et puis l’aspect manichéen du « propriétaire c’est mal », « open source c’est bien » avec les extensions « Microsoft c’est propriétaire, Microsoft c’est mal », etc.

Et pour culture générale, il est bon de savoir que Microsoft investit dans l’open source. Si, si, j’vous jure. Il y a même un portail dédié à l’open source. Dont Codeplex, qui a été lance en 2006 et qui permet d’héberger des projets open-source (TFS/Subversion).
Alors je ne dis pas que c’est parfait, bien au contraire, mais…est-ce le grand méchant dévoreur d’open-source ? Je ne crois pas.

 

Un peu d’histoire.

 

En 1777, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais forme la première société d’auteurs, en France.
La SACD perçoit et répartit les droits de 48.000 auteurs membres.
S’en suit, aux Etats Unis, le Copyright Act (1790) protégeant les œuvres pour 14 ans.
En 1838, en France, création de la Société des gens des lettres.
Le droit d’auteur s’établit durablement en 1886 avec la Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques.

Le droit d’auteur est donc perçu par ceux qui l’utilisent comme « un moyen de récompenser ses efforts pour la création de quelque chose ». Et on pourrait difficilement leur en vouloir.

Alors oui, je suis partis d’un peu loin, mais c’est pour bien mettre en évidence que le droit d’auteur, la propriété intellectuelle sont très ancré et depuis très longtemps. Ce peut être également le point de départ d’autres réflexion (refonte du droit d’auteur, par exemple, *toux* Hadopi).

Lorsqu’arrive l’informatique, c’est à but exclusivement commercial (donc, majoritairement propriétaire).
Le droit d’auteur existant, il est naturellement adapté aux nouvelles œuvres de l’esprit que sont les logiciels.
A tort ou à raison. J’aurais tendance à penser que c’est malheureusement le premier…

Dans les années 1970-80, le domaine universitaire (du fait des évolutions technologiques) a pu s’emparer de l’informatique.
Les évolutions technologiques aidant, c’est ensuite le grand public qui a pu s’emparer de l’outil informatique.

C’est dans la fin des années 80 (1er février 1989) que la licence GPL voit le jour, sous l’impulsion de Richard Stallman, au sein de la FSF (créée en 1985).
Viendront ensuite d’autres licences comme la LGCP ou la GFDL et toutes les licences dérivées.

 

Le Propriétaire

 

C’est quoi ?

 
On le désigne sous le nom de « logiciel propriétaire », « logiciel commercial », « logiciel privateur » ou « logiciel non libre ».
A noter que les deux premières désignations sont utilisées le plus souvent par les créateurs de logiciels propriétaires et les deux dernières par le monde de l’open source. Il y a clairement, à la base, une référence péjorative.

C’est un logiciel fermé au sens où il impose des restrictions et limitations (légales, fonctionnelles, matérielles…) via une licence propriétaire.
En somme, l’acheteur du logiciel propriétaire ne peut que l’exécuter dans le cadre prévu par le créateur du logiciel (CLUF).

 

Est-ce une limitation ?

 

Oui et non.

Non d’abord, car la majeure partie des gens qui utilisent des logiciels propriétaires le font pour l’utilisation du logiciel, pas pour sa modification.
Exemple : si j’achète Word, c’est pour utiliser Word (et l’écosystème qui va avec), ce n’est pas pour lui apporter des modifications etc., je l’ai acheté car il répond à mon besoin.
Je pourrais utiliser Libre Office, mais je ne suis pas fan de son ergonomie (en fait, j’ai jamais réussit à en faire ce que je voulais alors que c’est intuitif sur Word, par exemple…).

Oui ensuite car, historiquement, le propriétaire était fermé, c’est-à-dire qu’il n’y avait pas d’interopérabilité possible avec d’autres logiciels (ce qui tend à devenir faux sur certains logiciels ; exemple : Suite Office avec OpenXml).
De plus, cela ne permet pas d’adapter le logiciel à ses propres besoins, du fait que le code source n’est pas diffusé (libre).
Donc, je dirais que c’est une limite pour certains usages, pas d’autres.

De plus, il n’y a pas toujours d’équivalents open-source de certains logiciels propriétaires.
Certains diront que c’est à cause du propriétaire, intrinsèquement, moi, je réponds qu’ils peuvent très bien coder un logiciel qui fait la même chose.

 

C’est quand même bien.

 

N’en déplaise à certains qui disent que le propriétaire est un frein à l’innovation…

Internet a été inventé dans le cadre de projets de recherche de la DARPA, en 1962.
Ce qui a donné ARPANET dans la fin des années 60 dont la grande démonstration fut en 1972.

C’est ARPANET qui donna naissance à l’Internet tel que nous le connaissons. En effet, le réseau ARPANET s’est ouvert au trafic commercial début des années 90.
Il est par contre nettement plus compliqué de savoir si Internet est réellement libre ou non…
Après, il y a aussi la question « dans quel pays ? » qui peut jouer…

De même, les premières RFC concernaient ARPANET et le protocole NCP.
Donc, RFC, libre ou pas libre ?

Le noyau UNIX, quant à lui, a été déposé par AT&T.
Mais en 1956, il a été interdit à AT&T de « commercialiser autre chose que des équipements téléphoniques ou télégraphiques ».
UNIX a donc été libéré en 1975.
La DARPA ayant a nouveau joué un rôle important…

Ceci dit, il reste des UNIX propriétaires 😉

 

Mais les brevets, c’est vraiment le mal (dans leur forme/application actuelle).

 

Il y a le copyright madness (il est aisé d’en voir de nombreuses dérives, ces derniers temps, une recherche sur votre moteur de recherche préféré vous en informera).
Et c’est bien le problème majeur du propriétaire.

Actuellement, aux Etats-Unis (il faut bien l’admettre, où beaucoup d’innovations technologiques sont centralisées), l’organisme qui gère les brevets logiciel est le USTPO (ou TPO, United States Patent and Trademark Office).
Le problème, c’est que cet organisme est submergé de plus en plus de demande de brevets pour des moyens qui ne sont pas forcément en corrélation ou à minima pas les moyens en rapport avec l’importance des brevets.

Cela mène à des brevets validés qui touchent parfois des évidences et qui sont des plus contestables (il y a une section dédiée sur l’article de Wikipédia).
Du coup, il est possible de breveter des absurdités et d’attaquer en justice (et gagner) alors que, parfois, le brevet n’est pas exploité (entre autre).
Les patents trolls en sont l’exemple le plus pathétique.

Et pour moi, c’est bien là le problème du logiciel propriétaire : le droit d’auteur et les brevets autour du logiciel ont été adaptés.
Il aurait fallut en faire de spécifiques.
Par exemple (ce sont des idées jetées ici, elles sont discutables) :

  • Une durée de 3 ans avant de tomber dans le domaine public : cela permet de financer la R&D et les moyens mis en œuvre sans pour autant entraver trop longtemps l’innovation à partir de la solution brevetée.
  • Une obligation d’implémentation au dépôt du brevet : ainsi, impossible de breveter uniquement une idée, un concept. De plus, avoir une implémentation prouve la volonté d’exploitation (et non pas « je pose le brevet pour l’avoir sous le coude, au cas où »).
  • Une obligation d’exploitation : pour couper court aux patents trolls et obliger le fait qu’un brevet, c’est avant tout pour être exploité et non gardé au fond d’un tiroir (ce qui nuit à l’innovation).

Parmi tous les exemples possibles, je vais réutiliser celui de Hoper concernant l’application Speak For Yourself (commentaire #11).
Voici le lien pointé par Hoper Apple interdit à une petite fille de communiquer.
Voici un peu plus de détails sur l’affaire en question : Speak For Yourself, iPad App Giving Voiceless A Voice, Exits App Store.
Pour en savoir plus sur l’application en elle-même, c’est sur le site de l’application.

Alors, pourquoi est-ce que je mets ça dans la partie logiciel propriétaire ?
L’application était visiblement vendue $299,99 ($300, quoi…).
A mettre en rapport avec les ~$8.000 que coûtent les produits des plaignants
Par contre, impossible de savoir si l’application est open source et pour le coup, je n’ai pas l’impression qu’elle le soit. A confirmer.

Mais une news sur le site de Prentrom apporte un éclairage qui peut être intéressant : Updated Statement Regarding Pending Litigation.

It is important to emphasize that while there are many useful language apps in the marketplace, “Speak for Yourself” is the only app named in the lawsuit because of its flagrant infringements on Unity patents.

A voir s’il existe effectivement d’autres solutions. Et pourquoi pas des logiciels open source !
Mais ça, personne n’en a encore parlé…
Tout le monde gueule, mais personne n’apporte de solution. Typique…
Donc, ce n’est pas la bataille de l’open source vs propriétaire, mais une énième bataille de brevets…(et pour le coup, Apple est très fort, dans ce domaine)

 

L’Open Source.

 

C’est quoi ?

 

Selon la définition de la FSF :

L’expression « logiciel libre » veut dire que le logiciel respecte la liberté de l’utilisateur et de la communauté. En gros, les utilisateurs ont la liberté d’exécuter, de copier, de distribuer, d’étudier, de modifier et d’améliorer le logiciel. Avec ces libertés, les utilisateurs (à la fois individuellement et collectivement) contrôlent le programme et ce qu’il fait pour eux.

 
Et pour avoir un logiciel libre, il faut satisfaire tous les pré requis :

– La liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages (liberté 0).
– La liberté d’étudier le fonctionnement du programme, et de le modifier pour qu’il fasse votre travail informatique comme vous le souhaitez (liberté 1). Pour ceci l’accès au code source est une condition nécessaire.
– La liberté de redistribuer des copies, donc d’aider votre voisin (liberté 2).
– La liberté de distribuer aux autres des copies de vos versions modifiées (liberté 3). En faisant cela, vous pouvez faire profiter toute la communauté de vos changements. L’accès au code source est une condition nécessaire.

 
Ceci dit, l’open source n’est pas forcément gratuit.
En effet, l’open source qualifie uniquement l’accessibilité aux sources ainsi que les limitations d’usage.

Mais du coup, si un logiciel open-source est vendu, peut-il satisfaire la liberté 2 ?
Cette question me chiffonne quelque peu.

Je m’explique.
Si un logiciel est open source, cela veut dire que les sources sont distribuées.
Donc, si le logiciel est vendu, on peut, de fait, aussi l’acquérir gratuitement également.
Alors pourquoi payer ?

En cela, la philosophie de vendre des logiciels libres ne réponds pas à ma question, l’argument qui revient est « c’est mal dans le cas du logiciel privateur, mais c’est différent avec le logiciel libre ». Ah oui, c’est plus clair…
Et le fait d’éviter la confusion « vendre des logiciels libres » en utilisant « distribuer des logiciels libres contre rémunération » n’aide pas non plus…

Comme je ne comprenais pas, j’ai consulté.
Cela donne ni plus ni moins que l’exploitation commerciale du travail réalisé et des moyens mis en oeuvre (comme en propriétaire, quoi) sauf que le code est disponible.
Je comprends, mais je trouve quand même ça un peu con…

En dépit de cela, il y a tout de même possibilité de faire de l’argent (et donc de vivre) du logiciel libre.
Ne serait-ce que par l’offre de service tel que support (Red Hat), adaptation du produit aux besoins, avoir accès au SVN pour avoir les dernières modifications en live (Ext.Net), etc.

L’open source possède différents modèles économiques viables (dont les dons, et probablement d’autres qui n’ont pas été encore envisagés). Et c’est tant mieux.

Mais quoiqu’il arrive, l’open source n’est rien sans la communauté qui va avec.
Et c’est aussi un problème potentiel.
Ainsi, dans les domaines qui ne passionne pas les foules, il ne sera pas aisé d’avoir de l’open source…(voir même impossible).

 

Ce que je reproche.

 

Bien sûr, outre ce que j’ai déjà mentionné au sujet de la conversation d’origine.
Mais pour résumer : l’aspect quasi-religieux que l’open source développe chez certain.
Stallman est considéré comme un saint, il y a une « juste guerre » contre le propriétaire, ce qui entraine une fermeture d’esprit et une intolérance vis-à-vis d’autres solutions, etc.
Le parallèle avec la religion n’est pas forcément gratuit.
Alors, je ne dis pas que toute la communauté est ainsi (loin de là et c’est tant mieux), mais comme partout, c’est ces gens là qu’on peut entendre le plus fort et qui font le plus de mal à l’open source…

Je n’ai pas (encore ?) rencontré de tel comportement dans la communauté propriétaire.
Il y en a même qui participe à l’open source (à des échelles différentes).

Après, certains membres de la communauté, du moins qui se revendique en tant que tel ont…la panoplie complète du fanboy Apple (avec le dernier iMachin à la mode)…
Autant dire qu’en termes de crédibilité, là, le discours prend un sérieux coup dans les dents…
Quand on ne démord pas de l’open source, il faut, soi-même, aller jusqu’au bout de la démarche.

Après, la qualité qui est parfois inégale.
Un argument du propriétaire est que la qualité du livrable est très bonne.
Un argument de l’open source est que la qualité du code est très bonne.

De mon point de vue, les deux sont dans l’erreur.
Coté propriétaire…eh bien, ça se voit, ça se publie, ça jazze. Donc je ne m’étendrais pas sur le sujet (d’autres le font à ma place).
Coté open source…
L’avantage d’avoir une grosse communauté est qu’il y a plein de monde pour travailler.
L’inconvénient d’avoir une grosse communauté, c’est que les niveaux de chacun peuvent être des plus différents.
Et même avec des validations sur certains projets, il n’est pas impossible que des choses passent alors qu’elles ne devraient pas (l’erreur étant humaine).

C’est entre autre ce qui me gêne au sujet de JQuery (qui m’a gêné, en réalité, j’ai tendance à utiliser d’autres composants ces derniers temps : ExtJs et Ext.Net) : il y a tellement de plugins qu’il est facile d’en trouver un qui correspond à son besoin.
Par contre, rien ne garantie que ledit plugin sera aisé à utiliser, s’insérera correctement avec tous les autres sans mettre une pagaille monstre (déjà vu), qu’il sera facile à skiner (parfois un cauchemar), etc.

Après, il y a un certain danger avec l’open source.
Il est probable que des personnes malintentionnées s’accapare du code source libre pour le transformer en logiciel propriétaire (ce qui est parfois possible, mais c’est un moindre mal).
Il peut également y avoir des problèmes de sécurité.
En effet, si une faille est repérée dans un code source, il se peut qu’avant qu’elle soit patchée, il y ai de l’exploitation à des fins peu scrupuleuses (exemples : vol de données personnelles, envoie de messages surtaxés sur portable…).
Je veux bien croire (en fait, j’en suis convaincu) que logiciel libre est mis à jour plus régulièrement, plus testé que le logiciel propriétaire (rapport à la communauté des utilisateurs), mais que ce soit un argument pour dire qu’il est plus résilient aux attaques informatiques, au virus etc. je ne suis pas d’accord.

En effet, certaines contraintes en entreprise font que les cycles de livraisons sont à intervalles éloignés.
Ainsi, j’ai déjà vu des cycles de livraisons de deux mois. Les livraisons hors période étant limitées au non fonctionnement total de l’application.
Et du coup, si une faille est repérée dans un composant open source, même s’il est corrigé de suite, cela ne veut pas dire que les entreprises feront la mise à jour dans des délais raisonnables. Et donc que la faille pourra être utilisée durant une période de temps importante.
On n’est pas plus avancé que pour le propriétaire, sur ce coup.

Et puis, si tout était rose, il n’y aurait pas ce genre de sites : The Open Source Vulnerability Database, qui recense des failles de sécurité, ni ce genre d’articles :

Pour en revenir aux cycles de livraisons (et de développements).
Pourquoi IE6 est-il encore, à l’heure actuelle, présent dans les entreprises (malgré les efforts de Microsoft pour le tuer) ?
Parce que ses cycles de développements et ses déploiements sont très maîtrisés (en réalité, y a plus…), ce qui n’est pas forcément vrai pour tous les logiciels open-source (mais pas nécessairement faux non plus).
Par exemple : Chrome (ou Chronium), entre 2008 et aujourd’hui, il y a eu 24 versions majeures, soit 6 par an, donc une tous les 2 mois.
L’exemple aussi est la réaction des DSI quand Mozilla a annoncé un cycle de développement accéléré (et donc de support) et finalement l’adaptation aux entreprises.

En somme, l’open source ne correspond pas toujours aux contraintes de l’entreprise !
Et ça, c’est un très gros frein. Si ce n’est le principal.

Enfin, dans le texte de Hoper (#16), il y a ce bloc (ce n’est pas contre lui, mais lui, hein, comme expliqué au début :)) :

Pour moi, l’existence de propriétaire n’empêche pas le libre, certes. Mais ça la ralenti très fortement quand même ! D’abord à cause des brevets, mais même plus globalement. Si je sais développer quelque chose, mais qu’un outil propriétaire existe déjà et fait presque ce que je veux, je vais avoir la flemme et j’utiliserai l’outil propriétaire (à mes risques et péril, mais la tentation sera trop forte et tant pis si je le regretterai par la suite). Alors que si aucun logiciel n’existe qui réponde à mon besoin je vais bien être obligé de me sortir un peu les doigts du c.. pour entamer son développement.

Autant je suis parfaitement d’accord pour les brevets (comme expliqué plus haut), haut la partie (que je pense pouvoir le résumer sans dénaturer l’esprit en) « S’il existe un outil propriétaire, je vais l’utiliser parce que j’ai la flemme de faire un outil open source », je ne suis pas d’accord.
Mais alors pas du tout.

Ce n’est pas parce qu’il existe un outil (propriétaire ou open source) que l’on est obligé de l’utiliser.

Au contraire, si un logiciel existe, on peut toujours être tenté de faire mieux, faire différent.
Pour moi, ça pousse à l’émulation.
L’open source se veut proche de la philosophie « hacker » dont un des principes reste : Do It Yourself.

Donc, le fait qu’il existe des logiciels propriétaire ne doit jamais être considéré comme une limitation, JAMAIS.
Ce sont les brevets la limitation. C’est totalement différent.
S’il y a bien un truc qui pourrait tuer l’open source, ce n’est pas le propriétaire, mais l’abandon des différentes communautés.

 

Conclusion

 

L’open source, c’est bien, c’est beau, mangez-en.
Ahem, oui. C’est pas faux.
Mais au final, open source vs propriétaire, qui gagne ?
Les communautés.
C’est dans la pluralité des solutions que chacun pourra trouver sa place. Donc la réponse, selon moi : aucun des deux. Ou les deux. Cela dépend uniquement du besoin, des contraintes et des choix de chacun.
Ni plus ni moins.
Aucun des deux ne doit pouvoir limiter l’autre. Car les deux ont des choses à apporter.
Aucune des deux solutions n’est parfaite ni magique, il faut peser le pour et le contre avant de s’engager.

Et j’avoue que je suis plutôt d’accord avec le point de vue de Microsoft sur l’open source :
Pour Microsoft, l’Open Source n’est certainement pas superficiel dans le secteur informatique. Ca n’est pas non plus une formule magique. Microsoft est en concurrence contre d’autres offres logicielles, pas contre des modèles économiques. Le futur du logiciel et de l’informatique ne sera pas dominé par un seul modèle de développement, pas plus qu’il ne peut émaner exclusivement d’une démarche gouvernementale, privée ou communautaire.

Et enfin, sur le marché de l’emploi…et oui, parce que c’est important…
Le libre et le propriétaire cohabitent bien.
La preuve, coder en .Net avec comme gestionnaire de code source SVN et Mantis comme Bug Tracker et éventuellement avec une base NoSQL, c’est possible.
Il y a énormément de demande des deux cotés.

Le problème, comme le soulevait Paul Da Silva (le billet d’origine, mentionné tout en haut), c’est que l’open source n’est pas assez enseigné.
Mais d’un autre coté, dans les formations d’ingénieur en informatique, il y a tout plein de failles (cf mon commentaire #5).

 

A lire également

 
C’est un peu en vrac, mais intéressant :

Et puis, ça tombe pile poils, j’ai reçu un mail de SMILE qui pointe vers des livres blancs :

J’éditerais peut-être ce billet après la lecture de ces documents ^^
Et puis, SMILE recrute. ^^

Catégories :Divers, Humeur, Open Source
  1. 05/07/2012 à 16:43

    Whaou… tout ça pour en arriver à la conclusion que la bonne approche est sans doute d’utiliser un peu les deux » !? Sans que tu explique d’ailleurs un seul instant dans quel cas les solutions propriétaires seraient préférables ?

    Si tu retourne sur le blog de Paul Da Silva, tu verra que je lui ai posé la même question. Elle est simple. Me trouver des exemples ou les solutions propriétaires apporteraient de vrais bénéfices à ces utilisateurs (particuliers, entreprises etc). La réponse « quand il n’existe pas de logiciels équivalent en libre » n’est évidement pas acceptable, puisque c’est bien ce que Stallman dénonce, le fait de créer des solutions propriétaires. Paul n’a pas trouvé d’exemple, mais je ne crois pas qu’il ai pris le temps de cherché beaucoup. Puisque tu semble vouloir réfléchir à la chose et avoir une discussion sérieuse sur le sujet, c’est ton tour.

    Maintenant, sur tout le reste… Il y a tellement de choses que tu as écrit qui sont à coté de la plaque que je ne sais même pas par ou commencer… Je vais essayer de relever ce qui m’a le plus piqué les yeux, dans l’ordre ou cela à été écrit.

    « Ce qui m’énervait avant tout c’est de petite chose comme « soit tu fais de l’open source soit tu change de métier ».

    Tu caricature un peu. Ceci est la position de rms. Dans un monde idéal, oui, les informaticiens devraient refuser de créer des logiciels propriétaires. Mais le monde est ce qu’il est, nous avons tous un travail (et pas forcément la possibilité d’en retrouver facilement un autre), nous avons des familles à nourrir etc. Bref, il y a ce qu’il faudrait faire, et il y a la vraie vie.

    Tout le paragraphe intitulé « Est-ce une limitation ? » est une aberration, ou tu confond absolument tout. Tu cite plus bas les 4 libertés des logiciels libre. La liberté 0 est de pouvoir « exécuter le logiciel pour qu’il fasse CE QUE TU SOUHAITE qu’il fasse ». Or; avec un logiciel propriétaire, même cette toute première liberté basique n’existe pas. Comment sait tu ce que Word fait réellement ? Comment sait tu qu’il n’a pas installé une backdoor dans ton système ? Comment peut tu être certain que le logiciel propriétaire que tu exécute n’est pas en train de faire des choses que tu n’a pas souhaité ? Et bien, juste avec Windows, c’est déjà le cas. Ces logiciels font des choses que tu n’a pas demandés. Windows envoi des informations sur l’usage que tu fais de ton ordinateur etc. Combien de personne le savent ? Est ce normal ? Tu parle « d’open source » alors que ce n’est pas le sujet. Tu confong « open source » et « libre » qui sont deux choses très différentes. Encore une fois, un petit tour sur mon blog pourrait t’être utile ou, beaucoup mieux, une petite conférence par rms lui même 🙂

    « Le parallèle avec la religion n’est pas forcément gratuit. »

    Si tu avais assisté à une des conférences de rms, tu aurai appris que c’est lui même qui, par jeu et avec humour, se transforme en Saint IGNUcius, de l’église d’emacs.

    « L’inconvénient d’avoir une grosse communauté, c’est que les niveaux de chacun peuvent être des plus différents. » Et plus loin : « mais que ce soit un argument pour dire qu’il est plus résilient aux attaques informatiques, au virus etc. je ne suis pas d’accord.  »

    Tu aurai du aller faire un tour sur mon blog… Cela t’aurai permis de trouver ceci :
    http://www.msversus.org/microsoft-versus-open-source-software-bugs.html
    En résumé, il est scientifiquement démontré que le développement open source est supérieur au développement propriétaire. Je cite :  » Scientific research has proven the open source model to be more effective in removing bugs from software, even when the quality of the programmers is lower than in a closed system. » Les liens vers l’étude en question sont dans l’article. (Étude qui, comme toutes les autres, doit être critiquable, mais je n’ai encore jamais trouvé d’étude obtenant des résultats contraires).

    Pour l’exemple du logiciel « Speak For Yourself » ou ai-je dit qu’il était libre !? Au contraire, le problème est bien qu’il s’agit encore une fois d’un logiciel propriétaire !

    « moi, je réponds qu’ils peuvent très bien coder un logiciel qui fait la même chose. »

    Alors celle la aussi elle est merveilleuse. Bein oui, bien sur, c’est si facile de coder un soft de ce genre. Tu te rend compte que pour créer un « gros » soft il faut des centaines de personnes qui travaillent pendant des années ? Or, tout le logiciel propriétaire, ce sont des années de travail « perdu ». C’est du code qui ne pourra pas être ré-utiliser si la société qui édite le soft fait faillite, ou change de politique, ou décide de ne plus vendre le soft (ce qui est arrivé très souvent) etc. Si tout le code était libre, alors tout serait toujours ré-utilisable. On ne serait pas sans cesse en train de devoir refaire des choses qui ont déjà étés crées (de façon propriétaire, malheureusement).

    « Si un logiciel est open source, cela veut dire que les sources sont distribuées.
    Donc, si le logiciel est vendu, on peut, de fait, aussi l’acquérir gratuitement également.
    Alors pourquoi payer ? »

    Parce que tu y serai légalement contraint ? propriétaire ou libre, un logiciel ça se copie très facilement. Les deux seules raisons qui peuvent faire que l’on va payer un logiciel c’est soit que l’on ne veut pas se mettre or la loi, soit que l’on souhaite soutenir les programmeurs car on aime leur travail et on veut les voir continuer (dons etc). Même si les logiciels libres et payants sont rarissime, je ne vois pas ce qui pourrait les empêcher d’exister.

    Comme tu l’a souligné, j’avais écrit « Pour moi, l’existence de propriétaire n’empêche pas le libre, certes. Mais ça la ralenti très fortement quand même ». Mais tu as raison sur un point, mes explications n’étaient pas bonnes. Et oui, les brevets sont un frein plus important que l’exemple que j’avais donné. Ce que pense surtout, et que plus il existe de logiciels libres, et plus on en crée. Parce que plus il y a d’exemples de codes, de briques déjà faites et donc ré-utilisable, de personnes qui ont déjà « touchés » au libre et à qui on peut s’adresser etc, et plus il y aura de nouvelles vocations. Si je suis développeur .net, je ne vais pas forcément avoir le réflexe d’aller voir un autre développeur pour lui demander « comment tu fais ça ? » peut etre que le partage n’est pas dans ses habitudes, peut etre que ce qu’il à déjà fait ne lui appartient pas mais appartient à sa boite et qu’il ne pourra pas me donner ses sources même si il le souhaitait etc. Alors que si je sais qu’un développeur fait du code open source, je n’hésiterai pas une seconde à aller lui demander conseil. C’est un simple exemple, mais pour moi cela ne fait aucun doute. Plus il y aura de développement libre, et plus le nombre de projets libre explosera.

    J’en reviens aux bugs, aux problèmes de sécurité et aux « risques » de l’open source. Franchement tes liens ne font rien pour me convaincre. Exemple avec la page wikipedia :
    « Drawbacks of open source security :
    Simply making source code available does not guarantee review. A good example of this occurring is when Marcus Ranum, an expert on security system design and implementation, released his first public firewall toolkit. At one point in time, there were over 2,000 sites using his toolkit, but only 10 people gave him any feedback or patches[4]. »

    Je reve ou l’exemple démontre justement le contraire de ce qu’explique l’article ? 2000 utilisateurs, et seulement 10 personnes qui avaient réellement lu le code oui.. Mais il y en avait donc bien 10. Combien pour un logiciel équivalent dans le monde propriétaire ? ZERO. Parce que c’est impossible par définition.

    Globalement il faudrait vraiment que tu fasse la distinction entre libre et open source. Vraiment… un programme libre est open source. Le contraire n’est pas vrai.

  2. 05/07/2012 à 17:24

    PS :

    « Ce sont les brevets la limitation. C’est totalement différent. »

    Au fait les brevets, ils sont enregistrés par qui ? Rappel moi… Ce serait pas des sociétés comme Microsoft, Apple et compagnie qui utiliseraient leur millions de $ injustement perçus (vente de licences, donc de vent) pour créer cet arsenal de brevets extrêmement nocif comme tu le reconnais si bien toi même ?

    • 05/07/2012 à 18:00

      Je réponds au 2 commentaires en une fois.

      « Me trouver des exemples ou les solutions propriétaires apporteraient de vrais bénéfices à ces utilisateurs »
      => Je pourrais, oui, le cas s’est déjà présenté. Mais je ne peux malheureusement pas t’en parler… (propriétaire, fermé, signature, toussa toussa…)
      Mais dans un autre exemple dont j’ai entendu parlé, c’est le service juridique qui avait imposé l’absence d’open source. A voir avec eux, donc…

      Après, j’en ai un autre en tête, mais je ne sais pas si je peux correctement l’expliquer…
      Il y a une application qui reçoit des demandes d’autres applications, sur Internet (échange basique de flux binaire).
      Le mode de communication est chiffré et chaque application possède des informations d’identifications (pour le principe : chiffré, sérialisé, échangé, désérialisé, déchiffré; il y a d’autres finesses).
      L’application de base et les applications qui communiquent avec sont propriétaires. Un message incorrect ayant invariablement la même réponse.
      Du coup, le fait que le code + le format + les autres finesses ne puissent être divulgués est utilisé pour accroître la sécurité.
      Je ne sais pas si c’est clair…

      “Ce qui m’énervait avant tout c’est de petite chose comme « soit tu fais de l’open source soit tu change de métier”.
      Tu caricature un peu. Ceci est la position de rms. »
      => Donc, sa position est caricaturale ?
      C’est la position d’autres personnes également. Je l’ai déjà entendu.
      Ceci dit, je ne sais pas s’ils ne font que répéter ou si c’est le réel fruit d’une réflexion…

      En quoi le paragraphe “Est-ce une limitation ?” est-il une aberration ?
      Je suis preneur d’explications.

      Word est un traitement de texte. J’ai besoin d’un traitement de texte.
      Si je l’ai choisis, c’est qu’effectivement, il fait ce que je lui demande de faire (et il le fait d’une manière qui me convient, qui plus est).
      Sinon, j’aurais pris un autre logiciel.

      “Le parallèle avec la religion n’est pas forcément gratuit.”
      Si tu avais assisté à une des conférences de rms, tu aurai appris que c’est lui même qui, par jeu et avec humour, se transforme en Saint IGNUcius, de l’église d’emacs.
      => Je le sais, que c’est parodique.
      A voir la vidéo sur reflets.info où il exorcise un bureau de Bull/Amesys. Amusant.
      Le problème, c’est que certains le prenne (trop) au pied de la lettre (c’est pour ça que j’évite les échanges et de fait, ai une certaine méconnaissance du sujet open source dans sa globalité).
      Et quant à voir une conférence, pourquoi pas, ça pourrait être instructif.

      Pour la résilience aux attaques informatiques, le paragraphe suivant l’explique.
      C’est celui qui commence par : « En effet, certaines contraintes en entreprise font que les cycles de livraisons sont à intervalles éloignés. »
      Pour l’étude que tu mentionne, elle est intéressante. Une plus récente aurait été bienvenue, ceci dit.
      Mais je ne suis pas d’accord sur certaines phrases :
      « Since their motivation is intellectual and emotional and not financial, they have a bigger incentive to fix every possible bug »
      J’ai un travail parce que je dois gagner ma vie. Je développe parce que ça me plait. Ma motivation pour ce métier est intellectuelle et émotionnelle.

      Pour Speak For Yourself.
      Tous les programmes peuvent être ardus à coder. Ça, je le sais bien.
      Mais n’y a-t-il pas des logiciels open source qui le font (l’ont déjà fait) ? Je ne connais pas cette réponse.
      C’est effectivement du travail perdu, je l’admets. Mais ça ne veut pas dire qu’il faille abandonner l’idée.

      « Parce que tu y serai légalement contraint ? propriétaire ou libre, un logiciel ça se copie très facilement. Les deux seules raisons qui peuvent faire que l’on va payer un logiciel c’est soit que l’on ne veut pas se mettre or la loi, soit que l’on souhaite soutenir les programmeurs car on aime leur travail et on veut les voir continuer (dons etc). »
      => Légalement contraint par quoi, par qui ?
      Si un logiciel est open source, c’est que les sources sont disponibles, non ? Donc je peux les prendre, si besoin les compiler et l’utiliser ?
      S’il y a un contrainte sur l’accessibilité du code source, c’est qu’il n’est pas open source, non ? Ou je ne comprends pas.
      Pour les dons, là, j’ai pas de problème. Je comprends et approuve.

      « Parce que plus il y a d’exemples de codes, de briques déjà faites et donc ré-utilisable, de personnes qui ont déjà “touchés” au libre et à qui on peut s’adresser etc, et plus il y aura de nouvelles vocations »
      On est d’accord. C’est déjà au moins ça 😉

       » Si je suis développeur .net, je ne vais pas forcément avoir le réflexe d’aller voir un autre développeur pour lui demander “comment tu fais ça ?”  »
      Le partage de la connaissance est un minimum.
      Dans chaque équipe avec laquelle j’ai travaillé, il y avait des échanges (formels ou non) pour avoir une idée de ce que les autres faisaient et de ne pas refaire l’existant.

      « Combien pour un logiciel équivalent dans le monde propriétaire ? ZERO. Parce que c’est impossible par définition. »
      « but only 10 people gave him any feedback or patches »
      Le feedback (pas lecture du code, il n’y a pas plus de détails) est toujours possible.

      « Globalement il faudrait vraiment que tu fasse la distinction entre libre et open source. Vraiment… un programme libre est open source. Le contraire n’est pas vrai. »
      Je le garderais en tête.

      Pour les brevets…
      Je pense qu’ils sont enregistrés de cette manière par toutes les boîtes…justement parce qu’ils sont gérés de cette manière.
      Je m’explique. Si les brevets étaient différents (cf les points que j’ai énumérés), il y aurait drastiquement moins de brevets.
      Les brevets seront donc présents pour protéger une innovation propriétaire pour laquelle il y a eu un lourd investissement.
      Actuellement, les brevets sont un outil pour faire des procès et gagner de l’argent, leur but a été totalement corrompu.

      Et pour la conclusion, peut être qu’elle te déplaît, mais je pense sincèrement que pour l’entreprise/l’utilisateur final/etc., l’important c’est d’avoir le choix et que lui seul puisse le faire.
      Il peut toujours y avoir conseil, mais c’est l’entreprise/l’utilisateur final/etc. qui doit décider.

      Du coup, je laisse le billet sans édition pour que les commentaires aient du sens.
      J’espère que j’ai répondu à toutes tes remarques.

  3. 05/07/2012 à 18:52

    « Je pourrais, oui, le cas s’est déjà présenté. Mais je ne peux malheureusement pas t’en parler… »
    C’est ironique ?

    « A voir avec eux, donc… » Ah oui, j’aime bien aussi celui la. « Ils » ont demandés, dont « ils » doivent savoir ce qu’ils font…

    « Du coup, le fait que le code + le format + les autres finesses ne puissent être divulgués est utilisé pour accroître la sécurité. Je ne sais pas si c’est clair… »
    Clair comme de l’eau de roche. Tu fais partie de ces trop nombreuses personnes qui croient encore au principe de la sécurité par le secret : https://en.wikipedia.org/wiki/Security_through_obscurity
    En être encore à ce stade en 2012, c’est assez navrant.

    « => Donc, sa position est caricaturale ? »

    Non, utopiste. Je l’ai déjà dit. Expliquer ce qu’il faudrait faire, cela ne veut pas dire qu’il faut tout changer du jour au lendemain, couper les têtes des développeurs microsoft, interdire les licences et mettre en prison les contrevenant ! Cela veut dire que la bonne direction à suivre serait de privilégier au maximum le logiciel libre et cela dans tous les domaines. Que le marché du logiciel propriétaire devrait idéalement diminuer dans les années à venir, et que le but ultime à atteindre serait effectivement un monde ou 100% des logiciels seraient libre. On en est très loin, et on y arrivera probablement jamais. Ce n’est pas pour ça qu’il ne faut pas en parler ou montrer l’exemple. Un végétarien qui ne mange pas de viande parce qu’il est convaincu que c’est mal (la pour le coup ce rend très sceptique hein…) et bien il a le droit de ne plus manger de viande du tout. Il pense que tout le monde devrait faire comme lui et montre l’exemple. Ca n’en fait pas un extrémiste caricatural. Juste un activiste dans sa partie. (et c’était vraiment juste un exemple hein… je ne trouve rien à redire personnellement au fait de manger de la viande).

    « Si je l’ai choisis, c’est qu’effectivement, il fait ce que je lui demande de faire »

    Non, il fait ce que tu lui demande de faire… entre autre chose ! Et ça c’est très différent. Si demain quelqu’un te prouve que word intégrait un mouchard et que tous tes courriers étaient envoyés à Microsoft, tu réagira comment ? Je ne dit pas que c’est le cas pour word, je dis que cela pourrait le devenir n’importe quand (Microsoft peut faire absolument ce qu’ils veut sur les ordis avec windows installés, et donc ajouter n’importe quelle fonctionalité à n’importe quel soft quand il en a envi. Ca doit même être indiqué noir sur blanc dans le CLUF si ça se trouve…)

    « Pour la résilience aux attaques informatiques, le paragraphe suivant l’explique. »

    Ah c’est vrai, j’avais oublié ton explication… Les entreprises ont pas le temps de mettre à jour, alors bon, il faut bien les « protéger » en leur permettant de conserver longtemps des versions obsolètes et bugués…

    Je suis dans un grosse société, donc oui, c’est la réalité, on avait encore des IE6 il n’y a pas si longtemps. MAIS C’EST DE LA CONNERIE. Pure et simple. Il faut que les dirigeants de ces boites changent leur habitude, et de toute urgence. Tu crois que le fait que le code soit « fermé » empêche les 0 days ? Sérieusement tu rêve. Au contraire, ça les rend juste plus dangereux car comme le code est fermé, il va falloir plus de temps (parfois des années) avant de savoir qu’il y a un soucis. Je ne sais pas si tu à déjà joué un peu avec des outils comme metasploit ou SET etc. Parce que tu devrais 🙂 Et la tu comprendrai que conserver des vieilles versions de logiciels, quelque soit la raison qui est derrière, c’est une TRES mauvaise idée 🙂 Alors oui, il faut que les RSSI changent de méthode de travail. Oui, il faut accepter l’idée des mises à jour automatique en prod, avec un serveur de secours qui conserve la version N-1 au cas ou par exemple. Mais continuer à faire tourner des versions obsolète, je me répète mais rien ne peut le justifier.

    « Ma motivation pour ce métier est intellectuelle et émotionnelle. »

    Tant mieux pour toi. Et si ton patron vient te voir pour te dire « Bon, ton programme la, il faut qu’il sot finit demain ». Tu lui répondra quoi ? « non désolé, mais j’ai encore des trucs à vérifier au niveau sécurité.. je suis pas satisfait à 100%, pas totalement sur d’avoir tout vérifié… » Non. Tu va fermer ta gueule, tu va faire en sorte que le programme semble faire ce qu’on lui demande et tu livrera le lendemain.

    « => Légalement contraint par quoi, par qui ? Si un logiciel est open source, c’est que les sources sont disponibles, non ? Donc je peux les prendre, si besoin les compiler et l’utiliser ? S’il y a un contrainte sur l’accessibilité du code source, c’est qu’il n’est pas open source, non ? Ou je ne comprends pas. »

    Effectivement, tu ne comprend pas. Les sources de redhat sont libres. le code est accessible, aucun problème. Par contre, pour pouvoir utiliser leur distribution, l’officielle, celle qui intégre le logo redhat, il faut payer. C’est une contrainte légal, pas technique. Si tu veux ne pas payer, il y aura pas de soucis, tu ne paiera pas. Mais evite que leur avocats le découvre 🙂 Et pourquoi tu paierai ? Et bien pour etre enregistré en tant qu’utilisateur de leur distribution, pour pouvoir joindre le support, pour bénéficier immédiatement de tous les patchs, alertes de sécurité etc. Bref, pour éviter de faire toi même un boulot colossal en somme.

    « Dans chaque équipe avec laquelle j’ai travaillé,  »

    Et en externe ? Je te parle pas de demander à tes collègues de boulot la. Je te parle d’aller demander à des gars qui habitent dans des pays différents, et que tu as trouvé via un site web qui contient leur code (ouvert et donc publique). Combien de sites web contiennent des exemples de code en php ? des milliers ? Des centaines de milliers ? Combien de sites web contiennent des exemple de code en .net ? Franchement, je suis sur que si on étudiait sérieusement le sujet, il y aurai pas photo…

    « Le feedback (pas lecture du code, il n’y a pas plus de détails) est toujours possible. »

    Relis la page. Par feedback, wikipedia entend « fourniture de patch ». Pour fournir un patch, il fallut lire le code source et réellement le comprendre.

    « l’important c’est d’avoir le choix  »

    Oui, et c’est tout le reproche que l’on fait aux logiciels propriétaire ! L’utilisateur n’a
    PLUS le choix. Car dans de très nombreux domaines, il n’existe pas d’équivalent libre, parce que les formats de fichiers sont restés propriétaires etc. Sans parler des drivers ou la c’est évident. Prenons l’exemple des appareils photos numérique. Si tu es photographe pro, et que tu enregistre ton image en RAW, qui te dit que tu pourra relire ton fichier dans 10 ans ? Canon, Nikon et tous les autres, ont chacun leur propre format de fichier raw. Et pour les lire correctement, il faut utiliser le logiciel de ton constructeur. Le jour ou le support de ce soft s’arrête, tu fais quoi ? Un soft qui était dévelopé sous XP, qui ne tourne pas sous Vista et seven, et le constructeur qui s’en tape parce qu’il est déjà passé à autre chose ? Non, les utilisateurs n’ont pas le choix. Ils achètent un pc sous windows avec un GPU nvidia « optimus » qui ne fonctionne correctement QUE sous windows. Avoir le choix entre libre office et Word ? La belle affaire… Puisque Microsoft à su imposer sa suite bureautique dans les écoles et les entreprises, et que les utilisateurs ne veulent pas (et n’ont pas le temps) d’apprendre à utiliser deux logiciels différents, ou est le choix ? Tu as déjà vu quelqu’un imposer un logiciel libre ? Pourtant, c’est ce qui devrait être fait. Obliger les députés à utiliser Linux, ça oui c’était une très bonne chose. Pas parce que je suis un dictateur en puissance. Mais parce que ce sont MES SOUS que ces connards donnent à Microsoft. Donc dans ce cas particulier, oui, le libre devrait être imposé. Pour le reste, il faut simplement éduquer les gens. Leur faire comprendre, comme le fait rms, pourquoi cela est si important pour l’humanité que le libre devienne la norme et pas l’exception.

  4. 05/07/2012 à 19:07

    PS : Vu que l’auteur fait aussi du .net, tu devrai peut être lire ça :
    http://stackoverflow.com/questions/925929/obfuscation-in-net-how-is-it-done-how-secure-is-it

    (c’est à propos du niveau de sécurité obtenu par l’obfuscation, le secret quoi… Les commentaires sont sans appel).

    • 05/07/2012 à 20:29

      “Je pourrais, oui, le cas s’est déjà présenté. Mais je ne peux malheureusement pas t’en parler…”
      C’est ironique ?
      => Non. Quand tu es prestataire, les clients sont propriétaires de tout code que tu produis (et j’ai bien choisis mes mots).
      Il est aussi possible de devoir signer des papiers incluant des clauses diverses et variées qui te disent, en substance, que rien ne sort de la boite.
      Après, il y a aussi l’éthique qui veut que tu ne veux pas parler de certaines solutions mises en place.

      « “A voir avec eux, donc…” Ah oui, j’aime bien aussi celui la. “Ils” ont demandés, dont “ils” doivent savoir ce qu’ils font… »
      => Quand une décision est issue des services juridiques, c’est rarement une proposition.
      Ajouter à cela que je ne connais pas les contraintes juridiques de mes clients (qui peuvent évoluer dans des domaines très différents) et que de toute manière, ce n’est pas mon métier…
      Donc ce n’est pas un « ils » pour rejeter la faute ou autre, c’est surtout que je ne suis réellement pas le mieux placer pour en discuter.

      Je n’ai pas dis que je croyais à la sécurité par le secret (non divulgué, pas obfusqué; mais si je pense que ça l’était quand même).
      Ils ne comptaient pas non plus dessus, cela rajoutait une couche de protection. Ni plus, ni moins. Il y avait (beaucoup) d’autres couches de sécurité (avec les différents audits qui vont bien).
      Et pour le coup, à ma connaissance, ils n’ont pas les problèmes exposés dans les arguments contre, de ton lien.

      C’est bien que Stallman soit utopiste. Je reconnais que le but est louable.
      Mais le problème, je l’ai dis et répète, c’est ceux qui considère que cela DOIT être une réalité MAINTENANT.
      Pendant un long moment, j’ai eu une réaction épidermique concernant l’open source à cause de ses gens-là.
      Ils ne me donnaient réellement pas envie de participer à l’open source et pire encore, ils me donnaient envie de lutter contre l’open source.
      J’espère que c’est plus clair.

      Il y a pas trop longtemps, le FBI voulait des backdoors dans certains logiciels (http://www.wired.com/threatlevel/2012/05/fbi-seeks-internet-backdoors/).
      Dans l’open source, ça ne passerait pas, c’est un fait.
      Mais dans le propriétaire, j’émet également des doutes.
      De plus en plus, les sociétés ont besoin d’avoir une bonne image (c’est entre autre ce qui a fait changer la politique de Microsoft, ça et les amendes).
      Si un truc comme ça est découvert, la perte d’image (et de fonds qui vont avec) est potentiellement très/trop importante pour s’y risquer.

      Pour ce qui est de l’inertie des entreprises…
      Il y a une partie de connerie réelle et avérée : la peur du changement (conduite du changement, la bonne blague).
      Mais il reste vrai qu’une entreprise ne peut pas non plus passer son temps à patcher tous ses logiciels.
      Pour moi, il y a un équilibre qui peut être établit : les choses les plus « innocentes » peuvent devenir open source (pour mettre en confiance) et peu à peu réfléchir au reste.
      Et honnêtement, quand on voit les conneries effectuées lors de certains patchs………………………..
      J’y ai été confronté y a un petit moment. Sur un serveur Unix (open source ;)), la base de données à été perdue à cause d’un patch qui est mal passé (filesystem corrompu, c’est le seul détail que j’ai eu).

      Après, il y a aussi l’argent (nerf de la guerre, comme toujours…).
      Si tu mets de l’open source, tu peux changer les habitudes des gens. Et là, il faut s’attendre à de la résistance (déjà que changer l’apparence d’une interface graphique peu poser des problèmes…).
      De plus, les DSI et les projets infos sont souvent les premiers à trinquer en cas de coupes budgétaires.
      Il n’y a même pas toujours assez de moyens pour travailler correctement (et ça, ça gave réellement…au lieu d’économiser des bouts de chandelles, certains devraient apprendre à gérer correctement les projets, mais autre sujet sur lequel j’ai l’intention de revenir…).
      Du coup, je vois mal la duplication des serveurs, même temporaire…
      Alors l’inertie en entreprise à encore de beaux jours devant elle (et en effet kiss kool, le propriétaire ^^)…

      « Et si ton patron vient te voir pour te dire “Bon, ton programme la, il faut qu’il sot finit demain”. Tu lui répondra quoi ? “ »
      C’est déjà arrivé et en termes moins policés. Je présume que ça arrivera encore.
      Mais je suis prestataire. La majorité des contrats dure de 2 à 3 ans, parfois juste quelques mois. Et peuvent être rompus assez rapidement. Des deux cotés.
      Je me suis emmerdé à supporter ça, une fois (j’étais jeune et con ^^), avant de changer de mission puis de boîte. Pas sûr que je sois aussi..résilient, la prochaine fois.

      « C’est une contrainte légal, pas technique. Si tu veux ne pas payer, il y aura pas de soucis, tu ne paiera pas. Mais evite que leur avocats le découvre »
      Ça me fait quand même penser à une licence. Mais je comprends mieux, merci.

      Pour la communication externe…
      Et bien, ce blog, par exemple. Stackoverflow. Il y a une grosse communauté .Net. Je ne dis pas quel est aussi importante que PHP, mais elle est, je pense, d’une belle taille.
      J’ai déjà utilisé du code trouvé sur un site japonnais. Je comprenais strictement rien à tout ce qui était autour, mais il y avait le code dont j’avais besoin.
      De plus, le .Net est libre d’utilisation. Il est possible de le faire tourner sous Unix (avec Mono), y compris Silverlight (Moonlight) et qu’il existe un mod pour Apache.
      Seul l’IDE est payant, mais des versions limitées existes. Ainsi que des IDE open source (Sharpdevelop, pour celui que j’ai utilisé).
      Il est même possible d’intégrer des langages à la plate-forme .Net, le PHP étant aussi capable d’utiliser des assemblys .Net (la classe DOTNET).

      Je ne suis pas d’accord, pour l’article sur Wikipédia.
      « 10 people gave him any feedback or patches »
      Je pense que si le feedback avait été fourniture de patch, le « or patches » aurait été superflu (et donc non présent). Mais c’est une question d’interprétation.

      « Tu as déjà vu quelqu’un imposer un logiciel libre ? »
      Oui.
      Et je te renvois au 4ème paragraphe de ma présente réponse.

      « Obliger les députés à utiliser Linux, ça oui c’était une très bonne chose »
      Par curiosité, c’est toujours le cas ? Ils l’utilisent réellement ? J’ai vu que c’était en 2007, mais est-ce toujours le cas ?
      « Mais parce que ce sont MES SOUS que ces connards donnent à Microsoft »
      Pas certain que ce soit la plus grosse dépense constituant un énorme gaspillage, mais je comprends ce que tu veux dire.

      Pour Office, le format actuel est open source, il n’est pas propriétaire.
      Pour le reste, je suis d’accord, les formats propriétaires ont la salle habitude d’enfermer les gens.
      Mais il y a aussi du propriétaire qui utilise des standards (XML, entre autres).

      Éduquer les gens, c’est bien. Mais l’éducation qui portera ses fruits ne se fait pas autour de l’obligation. Il faut que ce soit un choix. Et ça, j’en démordrais pas. Ce n’est même pas envisageable.

  5. 05/07/2012 à 23:09

    Il y a UN sujet sur lequel on est d’accord. Imposer directement et « violemment » quelque chose est forcément contre productif. (Et ça, je n’ai jamais dit le contraire). La GPL, qui sauf erreur de ma part impose que si tu modifie (ou utilise etc) du code source, tu à l’obligation de publier le résultat sous GPL est à ce titre bien plus efficace. Tu n’impose pas l’utilisation des logiciels libres, mais si tu les utilise, alors tu devra toi aussi produire du libre. Et ça, c’est vraiment une très bonne idée à la base.

    Pour le reste, il y a beaucoup de sujet ou je te trouve vraiment naïf. Par exemple croire qu’il n’y a pas de backdoor dans le logiciel propriétaire parce que cela nuirait à l’image de la boite… Non mais franchement !? Non seulement l’immense majorité des logiciels propriéo ont des backdoor, mais en plus les sociétés en question ne s’en cache absolument pas! Encore une fois, lis les contrats d’utilisation. Tu y trouvera des passages dans le genre « la société bidule se réserve le droit de modifier sans préavis les fonctionnalités du logiciel blablabla ». C’est quoi ça si c’est pas une backdoor ? Tu as vu ce que les i-choses font ? Sortir de veille au milieu de la nuit pour balancer leur localisation à Apple ? Je suis pas en train de délirer la, ce sont des faits, parfaitement reconnus par la pomme. Et encore une fois, c’est le cas de l’immense majorité des softs propriétaire. Toutes les applications sur téléphone mobiles qui font une copie de ton répertoire et qui l’envoi au développeur etc etc… Renseigne toi bon sang ! Quand le soft ne t’affiche pas directmeent de la pub, il va vérifier quel site tu consulte pour générer de jolis bdd qui seront ensuite revendues et j’en passe et des meilleurs. Ce n’est pas parce qu’un soft proprio à l’air de faire ce que tu veux qu’il fasse qu’il ne fait que ça. Mais ça, même quand on le démontre, beaucoup s’en fiche donc la migration vers le libre sera longue… Tres longue.

    « mais est-ce toujours le cas ? » Non.

    Les députés ont maintenant le choix. Attend, je t’explique, tu va voir comme c’est vachement mieux d’avoir le choix. Soit ils choisissent Linux, mais alors ils ont pas de client mail parce que l’admin est trop con ou trop mal payé. Soit ils choisissent Windows et la pas de soucis, ils auront outlook et seront connectés au serveur mail exchange qui va bien blablabla. Donc comme d’habitude (ce que j’avais déjà expliqué plus haut) soit ils choisissent windows et ont accès à toutes les fonctions, soit ils choisissent Linux et doivent renoncer à certaines choses. Pour 99% d’entre eux, le choix sera vite fait. Pourtant, au lieu de payer des licenses à Microsoft, il suffirait de payer des admins un peu meilleurs dans les techno du libre. Parce que la, c’est pas un problème technique hein… Le mail en libre, ca existe 🙂

    Il y a aussi ça qui m’a choqué : « et pire encore, ils me donnaient envie de lutter contre l’open source. »

    Alors oui, si tu tombe sur un gars qui te dit « Non mais de toute façon, il faut utiliser linux, attend tu va voir c’est facile… », qui te prend ton pc, le re-formate pour mettre ubuntu et te plante la, c’est clair que c’est un crétin. (Et oui, il en existe, je croise de temps en temps des victimes de ces abrutis sur ubuntu-fr). Par contre, un gars qui vient et qui t’explique tranquillement pourquoi le libre est meilleur à tous les niveau : techniques, financiers, idéologiques (partage, libertés…) et surtout moraux, en de démontrant (facilement) chacun de ces points, je vois pas comment tu peux être « contre » le logiciel libre. Tu as le droit d’être une grosse feignasse et de ne pas vouloir changer tes habitudes (je connais bien les logiciels que j’utilise, j’ai pas envi de changer etc). Tu peux essayer (comme ce que tu fais en ce moment un peu péniblement) de te faire l’avocat du diable et de trouver des « bon cotés » au logiciel propriétaire. Mais tu ne peux pas être « contre » le libre. Dire qu’on est contre le libre, c’est un peu comme dire qu’on est « pour la guerre » ou « pour l’esclavage » ou « pour les dictatures ». Vraiment, c’est exactement aussi énorme. Bien sur, il y a vraiment des gens sur cette planète qui sont contre la démocratie et qui soutienne des dictatures (ce que certains dirigeants font très régulièrement d’ailleurs, parce qu’ils en profitent d’une façon ou d’une autre). Et la oui, face à ces gens la, pas de pitié. La oui, ce sera la guère. Une guerre assez manichéenne pour le coup. La liberté contre le contrôle, la démocratie contre la dictature, ou plus simplement le bien contre le mal.

    C’est vrai que j’aimerai pas beaucoup être à ta place. Car en résumé, soit tu va tranquillement continuer à te bercer dans tes illusions incroyablement naïves du genre « les boites comme Apple ou Microsoft ne peuvent pas être aussi dangereuses et nocives que ça, elles apportent forcément du bon à la société » et tu pourra continuer à vivre ta vie tranquillement. Soit tu va te réveiller un jour avec une sacrée gueule de bois. Un peu comme un vendeur qui depuis 10 ans ferait du porte à porte pour vendre à des petits vieux des matelas ou des encyclopédies en 80 volumes, et tout un tas d’autres trucs inutiles 5 fois leur prix, et qui prendrait conscience un jour de n’être qu’un putain d’enculé, un parasite qui en réalité vie en faisant du mal aux gens. Évidement, prendre compte de cela quand on est « simple » développeur est beaucoup plus compliqué que quand on passe ses journées à faire du démarchage téléphonique ou à domicile. Mais dans le principe…

    Tu as jamais eu envi de partager ton travail ? Tu ne t’ai jamais dit « C’est con, ce serait bien pratique que tel ou tel personne puisse utiliser mon logiciel, mais je n’ai pas le droit de lui donner » ?

    • 06/07/2012 à 00:27

      Une chose où on est d’accord, c’est déjà un début.

      Pour les backdoors…
      « l’immense majorité des logiciels propriétaire » ou  » Toutes les applications sur téléphone mobiles », ça me parait trop généraliste (je ne dis pas que ça n’existe pas, attention).
      Mais effectivement, je suis peut-être naïf, mais je n’ai pas vu autant de problème que ça (je n’ai pas cherché non plus, pour le coup).
      Pour les bdd et co…j’avoue que les publicités, je suis parfaitement incapable d’y faire réellement attention. Sincèrement.
      Pour les applis sur mon portable, je viens de regarder. Il n’y en a qu’une seule qui a de la publicité et c’est assez discret (et opposé à là où sont les infos recherchées).
      Mes besoins se résument à : mails, musique, gps, browser et cartes des transports. Je n’ai pas envie d’y passer plus de temps.

      Pour les députés, c’est vraiment con.
      Ceci dit, il y a des gens, dans le propriétaire, ils ne savent pas non plus ce qu’ils font.
      J’ai vu d’autres problèmes, pour ça (gens exploités, qui s’en foutent, turn over trop important, etc.; souvent dans cet ordre).
      Et ça revient aussi à la discussion d’origine, à savoir que l’open source n’est pas toujours enseigné en écoles.

      Pour les abrutis que j’ai du côtoyés…
      Et bien, tout ce que je vais dire, c’est qu’ils n’avaient pas le sens de la discussion et ça se résumait parfois en « saloperie de capitaliste propriétaire » et autres termes amicaux.
      Donc des gens comme ça, non, j’ai pas envie de partager et sans prendre en compte ce qu’ils défendent (que ce soit bien ou non), je suis contre. Réaction de rejet assez basique, je l’admet.
      Mais pour moi, la dictature, c’était plutôt eux : ma liberté de choisir contre leur volonté d’imposer.
      La discussion sur l’open source la plus calme et sereine que j’ai eu…eh bien, c’est celle-là.

      Et honnêtement, je suis bien avec les logiciels que j’utilise.
      Certains sont propriétaires, d’autres open source, d’autres simplement gratuits.
      Certains sont même open source en .Net, c’est dire.
      Alors non, je n’ai effectivement pas envie (ni intérêt) d’en changer. Même si je fais parfois des essais.
      Après, je me suis fais des trucs, souvent à l’arrache, donc le partage ne m’avais jamais effleurer.
      En entreprise, j’en ai utilisé d’autres. Mais j’ai quand même des préférences (gestionnaire de code source, IDE…), pas toujours vers l’open source.

      Et enfin…je fais des solutions pour entreprises, je fais du spécifique pour un besoin précis.
      Donc pour l’utilisateur open source lambda, ça n’aura strictement aucun intérêt.
      Certains aspects peuvent être communs d’une entreprise à l’autre, mais en général, il y a une très large préférence à avoir la main sur tout le truc. Quitte à tout refaire du début.
      Alors « ce serait bien pratique que tel ou tel personne puisse utiliser mon logiciel » n’a en réalité qu’assez peu de sens pour ce que je fais au quotidien.
      Je peux partager des parties de code, par contre. C’est ce que je fais, quand je pense que ça peut être utiles à d’autres.

  6. 06/07/2012 à 07:34

    Premièrement, j’avais peur ce matin de trouver une réaction très négative à mon »attaque » finale violente, grossière et injustifié dans la mesure ou elle n’était même pas correctement expliquée. Je suis très heureux que ce ne soit pas le cas, et c’est tout à ton honneur. C’est une partie que je voudrait développer aujourd’hui plus calmement.

    Le fait que tu programme du (très) spécifique, je le comprend. Je ne suis moi même pas développeur, et la majorité de ce que j’ai du tout de même codé était aussi si spécifique que cela n’aurai pu intéresser vraiment personne d’autre. Il y a eu une exception. Un logiciel qui pouvait servir à tout le monde donc, et celui la je me suis empressé de le mettre en ligne (sans rien demander à ma boite et de façon totalement illégale donc). Le principe du « pas vu, pas pris » fonctionne très bien dans ce cadre.

    Aujourd’hui, je tacherai de mieux expliquer en quoi le logiciel propriétaire représente un problème global pour la planète. Peut être que tu ne vois pas le soucis pour toi directement (mais je crois que comme tu le dit toi même tu n’a pas du trop cherché quand même). Mais tu verra qu’a l’échelle de l’humanité, c’est indiscutable. Par contre, je fera ça plus tard parce que la, pas le temps 😦

  7. 06/07/2012 à 14:13

    Journée trop chargée, mal au crane et et mon week va être bien rempli aussi. Comme je voudrais pondre un truc un peu réfléchit.. Ca fera probablement plutôt l’objet d’un billet sur mon blog la semaine prochaine.

  8. 09/07/2012 à 16:28

    Bon… c’est un premier jet et il doit être bourré de faute mais… Au moins c’est un point de départ : http://hoper.dnsalias.net/tdc/index.php?post/2012/07/09/Pourquoi-c-est-mal

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